La sophia-analyse tente une articulation entre l’exploration de l’inconscient et de la proposition d’objectifs qui s’inspirent d’une vision de l’être humain.

 

L'approche de la sophia-analyse

Nous assumons toute la richesse du regard psychanalytique sur les enjeux pulsionnels de l’agir humain, dont on relève une ample confirmation dans les traditions populaires et l’intuition artistique.

 

Mais cette dimension, que nous appelons « dimension psychique », n’épuise pas les domaines ni les ressources de l’esprit humain.

 

Nous trouvons important d ‘assumer aussi l’apport de la philosophie et de la théologie – au-dehors de toute considération religieuse – sur l’importance de la liberté et de la responsabilité de nos décisions, quant au sens et quant aux valeurs, dans notre vie individuelle et dans nos relations aux autres.

 

Egalement indéniable nous semble l’influence de la culture et la situation historique sur le regard que l’individu porte sur sa réalité intime – par exemple, l’identité et les rôles sexuels – et sur ses relations sociales – par exemple, la gestion du pouvoir.

 

Mais, l’originalité de notre approche se trouve dans les perspectives de l’ « Anthropologie Existentielle  fondée sur le concept de la Personne », proposée depuis plus de 30 ans par Antonio Mercurio au sein de la Sophia University of Rome (S.U.R.).

 

Dans la sophia-analyse, l'exploration de l'inconscient se confronte systématiquement à une vision de l'être humain.

 

La grande nouveauté de la capacité acquise par le genre humain de pouvoir détruire la planète qu’il habite rend urgent l’effort pour maîtriser les réactions agressives à la frustration et de trouver des solutions créatives aux conflits.

 

On peut assumer cette considération comme un apport au grand projet planétaire d’une « morale laïque » : la légitimité de considérer « négatif » ce qui peut porter atteinte à la survie du genre humain.

 

Cette considération est à la base de notre concept de « Personne » qui se définit, en positif, par « la capacité de s’aimer, d’aimer et de se faire aimer ».

 

Un regard attentif sur le comportement humain – la compréhension des enjeux pulsionnels et les décisions libres qui le déterminent – amène à la formulation de certaines conditions nécessaires à la pleine réalisation de la Personne que nous appelons : « lois de la vie ».

 

Les traumatismes et les conflits non résolus de notre enfance et de notre adolescence sont généralement à l’origine de nos malaises psychiques et existentiels actuels. Pour cette raison, la démarche sophia-analytique entend explorer et interroger l’histoire personnelle de chacun.

 

En effet, les vicissitudes traversées tout au long des phases évolutives laissent des traces en termes de blessures et d’images de soi qu’il convient de soigner grâce à la parole et à la libération des émotions, d’un côté, et par la prise de conscience et de décision, de l’autre.

 

Mais, depuis le début de sa recherche anthropologique, ANTONIO MERCURIO ne cesse d’attirer notre attention sur l’importance fondamentale, pour nos conflits internes, des vicissitudes de la vie intra-utérine, prototype probable de tous les « paradis » et les « enfers » que l’imagination humaine peut concevoir.

 

La vie de couple nous apparait comme un lieu privilégié et l’évocation de cette période. Il se révèle ainsi comme un lieu/temps formidable de compréhension et d’élaboration psychologique et de transformation existentielle.

 

Enfin, nous utilisons la capacité des mythes de catalyser les énergies et la créativité d’un être humain comme d’un peuple.