Nouveau regard sur le psychanalyse

La psychanalyse s’est révélée l’instrument le plus hardi et le plus efficace pour comprendre les motivations les plus profondes de la vie émotionnelle et du comportement de l’être humain.

 

L’hypothèse psychanalytique est que certaines situations typiques à caractère universel et les vicissitudes personnelles des temps premiers de la vie déterminent le caractère et le destin d’une personne.

 

Comme exemples des situations typiques, nous pouvons nommer la traversée de la vie intra-utérine, l’intensité de la dépendance pendant la période préoedipienne, les complications de la situation oedipienne, les difficultés du processus d’autonomie…

 

 Les vicissitudes personnelles sont les situations plus ou moins favorables et les personnes plus ou moins matures et disponibles que chaque être humain trouve comme environnement et comme entourage à son arrivée au monde.

 

Certaines de ces circonstances ou de ces vicissitudes se révèlent « traumatiques » ; c’est-à-dire, l’appareil psychique de l’enfant n’arrive pas à les « élaborer » : perception, interprétation et réaction adéquate.

 

 

Elles subissent alors un double traitement : elles sont éloignées de la conscience (vers l’ « inconscient ») et deviennent, en même temps, points de « fixation », origine des « symptômes » qui se manifesteront à un certain moment de l’évolution d’un individu, comme compromis à décrypter entre l’acceptation et le refus d’un émois pulsionnel.

 

La prise de conscience des traumatismes originaires, enfuis dans l’inconscient ou déguisés dans le conscient, amène à la libération des symptômes.

 

Et sur le plan clinique, la psychanalyse a fait amplement ses preuves !

 

Au départ Freud affirmait ne pas vouloir faire de la philosophie, mais certains écrits de sa maturité –comme « L’avenir d’une illusion » et « Le malaise dans la culture »- sont des véritables précis de ce qu’on pourrait appeler « anthropologie psychanalytique ».

 

Il ne faut pas que le divan analytique devienne un « lit de Procuste » qui réduit l’être humain à la seule dimension pulsionnelle.

 

La sophia-analyse entend élargir l’horizon de la recherche dans les profondeurs de l’ « âme » humaine –expression très chère à Freud !- en y incluant la dimension de la liberté, si chère à la réflexion philosophique et théologique et à l’intuition littéraire ainsi qu’à l’enseignement des « sages » de tous les temps.

 

On passe de la dimension psychologique à la dimension « existentielle » ; du symptôme psychique au « malaise existentielle » ; des complications pulsionnelles aux décisions libres « d’amour » ou « de haine » où plongent leurs racines de l’histoire de chaque personne…

 

Du « psychisme » à la « personne », dans des innombrables allées et retours !